Florent Delay, en pleine action ci-contre, est le plus ancien xamaxien en service dans le team actuel, détrônant de justesse notre régional Pascal Oppliger qui voue au club une fidélité sans faille depuis 1993.
Arrivé en 1991 de Genève, Florent Delay nous a fait deux petites infidélités, que nous lui pardonnerons bien volontiers, avec un détour à Sion durant la saison 1994-1995 et une escapade à Yverdon en 2000-2001.
A l’aube de la rencontre contre St-Gall, notre nouvel entraîneur des gardiens s’est volontiers prêté au jeu de l’interview dans le cadre du lancement du nouveau site internet de Neuchâtel Xamax.
Votre reconversion comme entraîneur semble avoir été plus ou moins planifiée depuis longue date, n’est-ce-pas ?
FD : Oui, nous en avions déjà parlé avec David Sène, puis l’arrivée de Kale a quelque peu précipité les choses et on m’a proposé ce poste que j’ai accepté avec plaisir.
Un poste d’entraîneur des gardiens dans un club comme Xamax est-il désormais indispensable ?
FD : Absolument ! D’une part pour ce qui concerne la formation et d’autre part, dans l’équipe professionnelle, les gardiens ont besoin de faire quotidiennement leurs "gammes" pour être en confiance et cet apport est important tant techniquement que mentalement.
Quelles qualités principales un gardien de but doit-il posséder dans le football actuel ?
FD : Personnellement je n’ai pas de préférence quant à la taille du gardien contrairement à certains entraîneurs qui privilégient des portiers de grande taille.
Bedenik, 1m82 pour 77kg, démontre que l’on peut aussi être très performant avec une "petite" taille et il compense grâce à une vitesse de déplacement au dessus de la moyenne en comparaison à un plus grand gardien qui va davantage miser sur son envergure.
Les gardiens actuellement au top font surtout la différence au niveau mental tout en sachant que le plus difficile consiste à pouvoir répéter et enchaîner les bonnes performances. Mais pour y parvenir, il faut aussi pouvoir régulièrement travailler sa technique comme beaucoup de gardiens le demandent.
Comment ont évolués vos rapports avec Monsieur Blazevic depuis que vous avez passé de l’autre côté de la barrière ?
FD : Très bien, je me change désormais dans le vestiaire du staff et une certaine complicité s’est mise en place. Dans le car par contre, je suis assez en avant, mais encore avec les joueurs puisque je suis encore remplaçant jusqu’au retour de Jean-François Bedenik.
Quels sont selon vous les principaux apports de Miroslav Blazevic depuis son "avènement" qui ont vous ont permis de ressortir la tête de l’eau et parfois même déjà de nager le crawl ?
FD : Il a apporté une discipline et instauré une hiérarchie qui faisait défaut avant où cela partait dans tous les sens. Il a été écrit que certains joueurs ont eu des problèmes entre-eux, choses que nous ne pouvions plus nous permettre. Les jeunes écoutent les anciens et ce "cadrage" nous a permis d’obtenir les résultats que l’on connait.
Bien entendu que sa large expérience et ses idées ont aussi contribué à améliorer notre jeu. Avec lui le boulot, c’est le boulot, mais après il est ouvert et il y a quand même quelque place pour de la rigolade une fois notre mission accomplie.
Comment vivez-vous avec ce statut de "SDF" et ces éternels déménagements pour les matchs et les entraînements ?
FD : Ce n’est pas évident, mais nous connaissions la situation et sommes obligés de faire avec, le tout en patientant jusqu’à l’achèvement du nouveau stade et je crois que le Président Bernasconi a également des projets pour un nouveau centre d’entraînement.
Comment préparez-vous les matchs ? Comme à l’époque, lors d’un repas en commun chez Monsieur Facchinetti et avez-vous modifié vos habitudes alimentaires depuis l’arrivée de Monsieur Radman, nouveau coach physique ?
FD : Oui, nous mangeons toujours à la Villa Facchinetti à St-Blaise avant le départ en car. Pour ce qui est de notre alimentation, nous n’avons rien changé .
Une question "bateau" pour conclure. Quels seront selon vous les facteurs déterminants qui permettront à Xamax de se maintenir et d’inaugurer le nouveau stade dans l’élite du pays ?
FD : Je pense que la lutte sera très serrée et féroce entre 3 ou 4 équipes et la solidarité entre les joueurs fera la différence, tout en essayant de produire le meilleur football possible. Il faudra être solide défensivement, gagner des matchs le plus rapidement possible et faire des points pour sortir de ce classement préoccupant pour le moment.
Merci beaucoup pour cet entretien et nous vous souhaitons de pouvoir poursuivre la belle lancée de vos 4 derniers matchs, à savoir une victoire contre Bâle, un nul contre GC, puis cette année deux nuls contre Thoune et GC.
Propos recueillis par JPM