Timbre clair, voix rassurante, c’est une chance d’interroger une personne comme Jorge Lopes au lendemain d’un match dont on dira… que ce n’était pas la gloire. Sans chercher à taire les lacunes apparues, il vise à relever ce qui fut positif, surtout ce qui devra l’être encore plus, car, tout en voyant les choses en face, il convient de ne pas perdre des forces dont on n’a pas de trop en allant pleurnicher au Mur des Lamentations.
-. Alors, de ce match à Thoune, qu’en diriez-vous… en résumé si vous étiez journaliste et que vous deviez en rédiger le compte-rendu ?
-. Ce fut un mauvais match, sur un terrain difficile, contre une équipe difficile !
-. L’équipe est donc sur une pente descendante, il faut l’admettre !
-. On ne doit pas se cacher la réalité, mais l’équipe possède de bons joueurs, qui ont du caractère.
Il poursuit :
-. Et, voyez-vous, Neuchâtel Xamax est plus à l’aise contre des équipes pratiquant un jeu ouvert, un jeu de qualité, que contre celles qui luttent avec bec et ongles.
Il cite l’exemple du match contre Young Boys, ainsi que celui contre Lucerne.
Un grand plus
Dès lors quelles perspectives d’avenir ?
-. Et déjà samedi contre Zurich ?
-. Comme je l’ai dit, on se comporte mieux contre de bonnes équipes. Nous allons donc glaner des points ces prochains temps.
-. Dans la façon de jouer de Neuchâtel Xamax, qu’y a-t-il notamment à améliorer ?
-. On peut, on doit certainement, toujours viser à faire mieux. Et l’on fera mieux. Mais il faut que le moral soit solide, au maximum.
-. A quel rang terminera-t-on le championnat ?
-. Difficile à dire ! Présentement, on est mal placé. Je reste cependant persuadé que nous ne serons ni barragiste et encore moins lanterne rouge. Toutes les équipes ont des bas et des hauts…
Et, sans le dire, il est persuadé que le moment est venu pour Neuchâtel de regrimper la pente.
Il y a d’ailleurs, sur le plan psychologique, un élément encourageant. En Coupe de Suisse, le décor est sensiblement différent, et Neuchâtel Xamax figure dans le dernier carré.
-. Neuchâtel Xamax, finaliste ou mieux encore ?
-. D’être demi-finaliste, c’est un grand plus. En Coupe, c’est du quitte ou double. Sur un match, tout est possible. Oui, nous avons notre chance.
Quelle activité ?
Parlons plus spécialement de l’activité de Jorge Lopes au sein de Neuchâtel Xamax !
-. Quelles sont vos fonctions ?
-. Je suis dans le secteur de la logistique.
-. En d’autres termes ?
-. Je m’occupe, pour citer quelques exemples précis, de la réservation des hôtels, de la composition des menus, du matériel, des déplacements, etc.
-. Comment êtes-vous venu à Neuchâtel Xamax.
-. Je viens du Portugal où j’étais dessinateur dans le domaine de la construction. En Suisse, j’ai rejoint ma femme. D’abord à la Chaux-de-Fonds. Et c’est là, au stade de la Charrière, qu’un dirigeant de Neuchâtel Xamax m’a proposé de collaborer avec son club.
Pendant quatre-cinq ans, il s’est occupé des équipements, des nettoyages. Puis, il a hérité de nouvelles fonctions et, on l’a vu, il est désormais chargé de la logistique.
-. Pas trop pénible, surtout quand on travaille le dimanche ?
Question qui a le don de le faire rire et qui le dispense donc de répondre. D’accord, on a bien compris !
Avec le FC Porto
Poursuivons !
-. Avez-vous vous-même joué au football ?
-. Oui, au Portugal, en… troisième ligue, et jusqu’à 23-24 ans !
-. Si, grâce à un coup de baguette magique, vous aviez pu être un footballeur prestigieux, lequel auriez-vous choisi ?
Nouvel éclat de rire, mais une réponse quand même :
-. Tout le monde, aujourd’hui, voudrait être Messi.
Alors, pourquoi pas ?
Dernière question :
-. Dans quelle équipe auriez-vous voulu jouer, et quelle aurait été la victoire la plus belle ?
Nouveau sourire, mais il joue le jeu :
-. Avec le FC Porto, lors de la finale de la Coupe d’Europe des champions !
Une finale, rappelons-le, que le FC Porto a gagnée. Et ne se souvient-on pas du nom de l’entraîneur de l’équipe ? Bien sûr, le déconcertant, souvent l’irritant, mais le combien doué Mourinho !
Val