Présentation de Gregory Loeffel
Tu es en charge de la préparation physique des différentes équipes de l’Academy. Peux-tu expliquer tes activités ?
En tant que préparateur physique de la Xamax Academy, j’interviens avec les équipes de FE14 à M21 avec des rôles différents. Je travaille en étroite collaboration avec les entraîneurs. Mon travail s’oriente tout d’abord dans un axe de prévention des blessures. En fonction des classes d’âge, un rituel sous forme d’exercices d’avant-entraînement a été mis en place.
Concernant les FE14, un travail « d’éducation » au mouvement de force est réalisé et ce, sous forme d’ateliers. A partir des M15 un accent particulier est mis sur la résistance à la fatigue, qu’il soit en intégré ou en dissocié, accompagné d’exercices développant la stabilité corporelle (force).
Dès les m16, un contrôle plus précis de la charge d’entraînement est développé grâce à l’utilisation des GPS. Ce travail est effectué de manière encore plus analytique avec l’équipe des M21.
Mon travail consiste également à développer des programmes de force spécifique pour les talents. Finalement, deux fois dans l’année, j’effectue les tests de «swiss olympic» pour le partenariat BEJUNE.
Nous constatons souvent un déficit de taille entre nos équipes et nos adversaires, spécialement quand ces derniers viennent de Suisse allemande. Peux-tu expliquer ce phénomène et peut-on le corriger ?
L’impact physique des joueurs est un thème récurrent dans le football, surtout dans les classes d’âge ou des grandes différences dans le stade de développement apparaissent. Neuchâtel XAMAX et son partenariat dispose de l’un des plus petits bassins de recrutement de Suisse. De ce fait, il n est pas étonnant de voir des concentrations de joueurs plus athlétiques et ayant de grandes qualités footballistiques dans les clubs disposant d’un plus grand bassin de recrutement. Cette différence est particulièrement marquée pour les équipes M16 et M18.
De plus certains centres de performance disposent de personnels, d’infrastructures et d’arrangements permettant aux joueurs de s’entraîner dans une salle de force tout au long de la semaine. Cela tend à augmenter cette disparité. Néanmoins je tiens à insister sur le fait que l’aspect athlétique ne doit pas être séparé de l’aspect footballistique. Un joueur n’ayant que peu de qualité technico-tactique fera difficilement la différence lors de la fin de la puberté.
