On connaît bien Mickaël Rodriguez dans son rôle de buteur. Mais l’attaquant français de 35 ans se révèle être un véritable caméléon hors des pelouses.
Au-delà de son rôle à la pointe de l’attaque de Neuchâtel Xamax FCS, il endosse régulièrement le costume de professionnel de l’immobilier et voue une passion à la moto. Pour ce qui est de cette dernière facette de sa personnalité, il a momentanément dû la mettre entre parenthèse. «Depuis que j’ai été sous contrat avec Delémont en 2007, je n’ai plus touché à ma moto. Mais elle est prête, dans le garage, depuis plus de sept ans.» Les contrats entre les clubs et leurs joueurs, tout sports confondus, stipulent souvent que les activités à risques doivent être évitées.
Sa passion pour la moto est si forte qu’elle a même mis en stand-by, il y a 15 ans, la carrière de footballeur de Mickaël Rodriguez. «Quand j’ai eu 20 ans, j’ai voulu tenter l’expérience d’une saison complète en championnat de France, j’ai donc fait un break avec le foot, explique le renard des surfaces. Mais j’ai dû me résoudre à jeter l’éponge par manque de moyens et de mécanos.» Atteint du virus des deux roues en regardant les Grands Prix, il s’était rapidement acheté une bécane, mais tout ne s’est pas bien passé. «Je me suis fait une grosse frayeur sur la route, six mois après avoir passé mon permis, se rappelle le natif de Colmar. Depuis j’ai décidé de rouler sur circuit, on y rencontre moins de risques. Je m’y remettrai sûrement une fois ma carrière terminée. Mais gentiment».
Un avenir dans l’immobilier
Même s’il n’est pas encore prêt à quitter les terrains, Mickaël Rodriguez prépare déjà sa reconversion. L’attaquant a créé, en janvier 2014 sa propre entreprise immobilière. Un peu grâce à Neuchâtel Xamax FCS. «J’étais déjà actif en France, mais le marché s’essoufflait, détaille-t-il. J’ai regardé en Suisse et j’ai vite été persuadé qu’il y avait du potentiel encore inexploité. Grâce à l’appartement que le club m’a mis à disposition, j’ai pu créer avec mon associé, ma société RWconcept, qui a actuellement son siège à Peseux.» Après une première saison construite en 2014, la nouvelle entité lance une promotion sur un immeuble de 9 appartements à Saint-Aubin (cliquez pour demander des informations à ce sujet). «Nous allons en garder un pour y installer notre siège dans le futur», projette Rodriguez.
Et dans ce tourbillon de sport et d’affaires, le Français réussit le tour de force de passer du temps avec sa famille, en France. «Je partage mon temps environ à 50-50 entre la France et la Suisse, image-t-il. J’ai environ 2h10 de route entre le stade et mon domicile. Alors évidemment, ça m’embête de ne pas pouvoir amener ma fille à l’école tous les matins, mais c’est comme ça», conclut-il.