Neuchâtel Xamax – FC Wil : 2-1 (0-1)
La « bête noire » de Xamax, le FC Wil, se déplaçait en terre neuchâteloise ce vendredi. Pour les Rouge et Noir, la mission était double : retrouver la victoire face aux Saint-Gallois – un objectif pas atteint depuis 2022 – et poursuivre leur série d’invincibilité à domicile, entamée depuis le début de saison. Le groupe s’était préparé à ces intentions durant la trêve internationale en recevant le leader de Super League, le FC Thoune, et au moment du coup d’envoi, Anthony Braizat disposait d’une formation en 4-2-3-1, composée d’Edin Omeragić dans les cages, de Jonathan Fontana, Leon Bergsma, Lavdrim Hajrulahu et Léo Seydoux aux postes arrières, d’Eris abedini et Diogo Carraco en sentinelles, de Salim Ben Seghir, Fabio Saiz et Noah Streit pour l’animation offensive, juste derrière Shkelqim Demhasaj en pointe.
La première occasion était à mettre au crédit des Neuchâtelois. Noah Streit tentait un shoot longue distance, depuis son côté droit, qui terminait dans les bras de Gentrit Muslija (6’). La réponse des Wilois intervenait six minutes plus tard. Kastrijot Ndau se présentait au corner. Son service atterrissait sur la tête de Yannick Schmid au second poteau. Jonathan Fontana se collait à lui et touchait le ballon de la main. L’arbitre désignait le point de penalty. Ndau prenait ses responsabilités et transformait (0-1, 13’).
Un mauvais coup du sort qu’il fallait rapidement conjurer et auquel Xamax allait s’employer. Le centre de Demhasaj pour la tête de Bergsma était bon, mais le Néerlandais ne l’appuyait pas suffisamment pour inquiéter Muslija (27’). Pourtant, les locaux ne lésinaient pas sur la dose d’agressivité nécessaire pour déstabiliser leur adversaire. Nouvelle opportunité sur montée de balle. Léo Seydoux jouait avec Noah Streit sur le côté droit. Le jeune international misait en retrait pour Diogo Carraco qui frappait, mais son tir manquait de puissance (36’). Le Portugais poursuivait ses efforts et était à l’origine de la prochaine récupération de balle. Djawal Kaiba le retenait. L’arbitre sortait le carton jaune. Problème, c’était déjà le deuxième pour le Camerounais qui était expulsé (39’). En infériorité numérique, les Blancs s’attachaient désormais aux tâches défensives et réussissaient à conserver leur avantage à la pause.
Le début de seconde période ressemblait à un remake de Fort Alamo, version football, avec l’ensemble Rouge et Noir dans le camp opposé. La sentence allait très vite tomber. Passe directe de Streit vers Demhasaj dans les 16,5m. Le contrôle orienté du Kosovar était exceptionnel et laissait deux joueurs au sol. Face à face avec le gardien remporté par l’attaquant qui ramenait les deux formations à égalité (1-1, 52’).
Et si la célèbre bataille américaine a durée 13 jours, celle sur le terrain allait paraître au moins aussi longue aux visiteurs. Beau travail de Salim Ben Seghir depuis le côté gauche et combinaison avec Fabio Saiz. Le une-deux pour entrer dans la surface était parfait. Saiz s’approchait du but et frappait….dans le petit filet (60’). Les Saint-Gallois peinaient à se donner de l’air. Streit faisait parler la technique à droite. Passe en retrait pour Saiz, qui prolongeait vers Carraco. Son enrobé prenait le chemin de la lucarne mais un défenseur sauvait in extremis de la tête (64’). Entré en jeu à la reprise, Mickael Facchinetti se montrait efficace sur ses centres. Le dernier atteignait Noah Streit. Impossible pour l’ailier de tirer, alors il laissait le cuir à Salim Ben Seghir. Shoot à bout portant du #11 et arrêt en catastrophe du portier wilois (67’). Dans la foulée, SBS poursuivait sa course et mettait le ballon dans la boite. Demhasaj traînait dans l’axe. Coup de pied croisé imparable pour Muslija, Xamax prenait l’avantage (2-1, 68’).
Il restait du temps. Suffisamment pour se faire une légère frayeur. Coup franc tiré par Muslija, renvoyé par la défense des locaux. Schmid insistait et trouvait Marwane Hajij au point de penalty. Frappe en pivot du #10. Omeragić veillait au grain (87’). Comme la première action dangereuse, la dernière était au bénéfice de Neuchâtel. Et c’est un défenseur qui sonnait la charge. Accélération de Facchinetti entre trois joueurs au milieu de terrain. Le latéral profitait de l’inattention de ses adversaires pour s’infiltrer dans la surface. La passe vers Koro Koné à l’opposé était millimétrée. L’Ivoirien se jetait et délivrait tout un stade d’un tacle rageur (3-1, 90+4’). Même à dix contre onze, pas sûr que le Xamax d’un autre temps aurait eu les moyens de prendre les trois points. Quand on dit que seul le travail paye…

