Neuchâtel Xamax – FC Aarau : 1-1 (0-0)
C’est un très gros morceau qui se présentait, ce vendredi soir, au Stade de la Maladière. L’actuel deuxième du championnat, le FC Aarau, se déplaçait en terre neuchâteloise, avec la ferme intention de ravir la première place à Thoune, à l’issue de cette 30ème journée. De leur côté, les Rouge et Noir travaillaient toujours à gagner en confiance en cette fin de saison, afin de repartir sur des bases solides pour 2025-2026. Pas question donc d’être figurants dans cette partie, pour les hommes d’Anthony Braizat, qui retrouvaient au passage Salim Ben Seghir dans son rôle de leader du jeu, juste derrière Shkelqim Demhasaj. Au coup d’envoi, le capitaine de la formation xamaxienne, Yoan Epitaux, et son second, Kenan Fatkic, fêtaient tous les deux leur 100e match sous le maillot bi-colore.
Dans une ambiance folle, créée par deux kops en ébullition, les locaux démarraient cette rencontre sur la défensive. Lancé dans la profondeur côté droit, l’ailier Henri Koide tentait une frappe croisée à l’intérieur de la surface, mais voyait Edin Omeragić s’interposer pour la première fois (3’). Les Blancs réitéraient la menace quelques minutes plus tard sur une contre-attaque. A gauche des 16,5 mètres, Yannick Touré combinait astucieusement avec Linus Obexer. Ce dernier croyait battre Omeragić mais le portier effleurait le ballon qui terminait en corner (10’).
Cela avait le mérite de faire réagir les Neuchâtelois trois minutes plus tard. Liridon Mulaj initiait une montée de balle rapide et jouait avec Demhasaj. L’attaquant trouvait sur la gauche Ben Seghir, qui temporisait avant de remettre le cuir dans l’axe, à un Demhasaj lancé en pleine course. Sa frappe terminait malheureusement juste au dessus du cadre des Aarauers (13’). Le match était lancé de part et d’autre. Mulaj bénéficiait d’un coup franc intéressant sur son côté gauche. Le milieu choisissait la tentative directe. Marvin Hübel, le gardien adverse, était presque surpris par le rebond devant lui, mais il parvenait néanmoins à annihiler cette occasion de but (21’).
L’intensité ne faiblissait pas en cette première période. Le bloc défensif d’Aarau se voulait très efficace et empêchait les Rouge et Noir de s’approcher du but. De leur côté, les locaux se battaient de chaque côté du terrain, tout en évitant de se mettre en difficulté. Cela leur permettait d’atteindre la mi-temps sur un score toujours vierge (0-0, 45’).
De retour sur le terrain, Aarau se montrait à nouveau dangereux. Bien servi par Mamadou Fofana, Nikola Gjorgjev contrôlait astucieusement le ballon et piquait dans l’axe avant de frapper, juste à côté des cages d’Omeragić (47’). La réponse se se faisait pas attendre et venait de la gauche. En un contre un, Mulaj coupait les jambes de son adversaire, réalisant un petit-pont magistral, puis frappant aux abords du dernier rectangle. Le genou de Hübel le sauvait du premier but (54’). La pression changeait progressivement de camp. Les neuchâtelois se montraient finalement les plus agressifs. Jessé Hautier remontait vers l’intérieur la pelouse avec le ballon, avant de le transmettre à Koro Koné, fraîchement entré en jeu. Le #20 donnait une passe millimétré à Liridon Mulaj qui se présentait seul face au gardien aarauer…mais voyait ce duel gagné une nouvelle fois par Hübel (71’).
Mais, cette débauche d’énergie allait avoir ses limites. Et sur une perte de balle des Rouge et Noir, Valon Fazliu glissait le cuir sur sa droite à Marco Thaler. Le latéral esseulé crucifiait Omeragić à bout portant (0-1, 79’).
« Du déjà vu », c’est ce que beaucoup ont dû se dire, après ce but intervenu en fin de match. Oui, mais voilà, ce Xamax de dernière partie de saison est beaucoup plus résilient et il allait le montrer. Dans les ultimes minutes, Mulaj jouait sur son coté gauche avec Mickaël Facchinetti. Le défenseur gauche apercevait la course de Francesco Lentini et lui délivrait une excellente passe dans les 16,5 mètres. Le milieu crochetait et décochait une frappe imparable pour Hübel (1-1, 92’). Scénario quasi parfait malgré le match nul. Les Neuchâtelois terminaient cette rencontre avec le sentiment du devoir accompli. Et le public, en joie jusqu’au coup de sifflet final, aussi.
